Prix de création littéraire de la Ville de Québec et du Salon international du livre de Québec 2022 : dévoilement des lauréats
Québec, le 22 mars 2022 – La Ville de Québec et le Salon international du livre de Québec ont dévoilé ce matin les lauréats des Prix de création littéraire et du Prix de la poésie Jean-Noël-Pontbriand 2022.
« Je suis très fière de récompenser les lauréats de cette année. Malgré tous les arrêts forcés en raison de la pandémie, la création, elle, n’a jamais pris de pause. C’est une magnifique année pour notre culture qui continue de s’enrichir avec des œuvres aussi fantastiques que celles que nous honorons aujourd’hui, » a mentionné Mme Catherine Vallières-Roland, membre du comité exécutif responsable de la culture. J’invite toute la population à découvrir ces textes riches qui reflètent l’importance d’une culture en bonne santé pour notre société. Lecteurs aguerris ou néophytes culturels : à vos livres! »
« Cette année encore – mais enfin en présence -, j’ai plaisir à saluer le talent, l’imagination et la créativité des auteurs et autrices qui auront permis à des lecteurs de tous âges de continuer de rêver, de réfléchir et de s’évader malgré un contexte difficile. Avec la fin des mesures de confinement, voici que s’ouvrent de nouveaux horizons à l’enseigne de la découverte, de la rencontre et du partage. Une invitation à mordre dans le printemps et à se plonger dans les livres de nos lauréats, » a mentionné M. John R. Porter, président du conseil d’administration du Salon international du livre de Québec.
Les lauréats des Prix de création littéraire 2022
Dans la catégorie littérature adulte, la lauréate est :
- Mme Lyne Richard pour Prismacolor no 325 (Lévesque éditeur).
Dans la catégorie littérature jeunesse, la lauréate est :
- Mme Catherine Ferland pour 15 femmes qui ont fait l’histoire du Québec, (Éditions Auzou).
Dans la catégorie essai, le lauréat est :
- Jonathan Livernois, pour Entre deux feux (Éditions Boréal).
Chacun des récipiendaires ont reçu une bourse de 5 000 $.
Les autres auteurs et auteures finalistes étaient :
Dans la catégorie littérature adulte :
- Bernard Gilbert pour Les singes bariolés (Québec Amérique);
- Mme Hélène Robitaille pour Villes où je n’irai jamais (Éditions Boréal).
Dans la catégorie littérature jeunesse :
- Mme Lucie Bergeron pour La fille qui voulait tout (Soulières éditeur);
- Mme Esther Croft pour Exit l’innocence (Québec Amérique).
Dans la catégorie essai :
- Michel Brunet pour L’Angleterre impériale et les Canadiens 1763-1841 (Éditions Pierre Tisseyre);
- Daniel Sioui pour Indien stoïque (Éditions Hannenorak).
Les finalistes de chacune trois catégories ont reçu un prix de 500 $. Cette année, près de 42 œuvres ont été soumises au jury du concours des Prix de création littéraire. Plusieurs genres littéraires étaient admissibles : roman, nouvelle, poésie, conte, récit, biographie, théâtre et essai. Les ouvrages devaient avoir été publiés entre le 1er janvier et le 31 décembre 2021.
Le jury de sélection
La sélection des œuvres était basée sur leur qualité et leur originalité, tant sur la forme que sur le fond. Le jury des Prix de création littéraire 2022 était présidé par Mme Bärbel Reinke, chroniqueuse littéraire de l’émission de radio Les matins éphémères sur les ondes de CKRL, et composé de Mme Catherine Lachaussée, journaliste à Radio-Canada, de Mme Judith Éthier, bibliothécaire chargée de projet – Bibliothèque de Québec, de Mme Nathalie Leclerc, autrice, et de M. Jean Dumont, libraire – Librairie Pantoute.
Commentaires du jury
Prismacolor no 325 – Lyne Richard
L’œuvre se présente sous la forme d’un recueil de nouvelles, mais on pourrait tout aussi bien la qualifier de roman choral fragmenté, dû aux personnages qui traversent parfois les pages pour se faufiler d’une nouvelle à l’autre. Prismacolor nᵒ 325, c’est la couleur du livre, cette couleur d’un rouge particulier qui rappelle le sang, et que l’on suit à travers chaque histoire. Comme une ligne directrice, un point d’ancrage, cette couleur et ce qu’elle évoque semble être la source des malheurs, mais aussi du bonheur, des personnages que l’on voit apparaître au fil des histoires. Les thèmes abordés dans ce livre, tel que la perte de l’innocence, le manque d’amour maternel, la mélancolie, la violence conjugale, le suicide, l’amour et le désir, la mort et la vie, nous font voir toute la complexité de l’existence humaine à travers une écriture parfaitement contrôlée. Un bijou de littérature.
15 femmes qui ont fait l’histoire du Québec – Catherine Ferland
Qui a dit que les femmes n’avaient joué qu’un rôle de figurantes dans l’histoire du Québec? L’historienne Catherine Ferland démontre que notre passé est plus riche qu’on le pense en faisant revivre, dans 15 femmes qui ont fait l’histoire du Québec, 15 québécoises aux destins remarquables. 15 pionnières qui toutes, qu’elles soient politiciennes ou artistes, scientifiques, sportives ou dentistes, sont allées au bout de leurs rêves dans un monde d’hommes, à une époque où les portes s’ouvraient encore difficilement pour les femmes. Guidée par son sens de l’anecdote et sa grande curiosité, Catherine Ferland jette un pont inspirant entre les Marianne, Léa ou Éva du temps et les jeunes générations d’aujourd’hui. Et le pan d’histoire méconnu qu’elle ravive, porté par les illustrations pétillantes de Constance Harvey, a également tout pour plaire à un public plus large, ce qui prouve, une fois de plus, qu’un bon livre demeurera toujours un bon livre, peu importe à qui il s’adresse!
Entre deux feux – Jonathan Livernois
La représentation de la littérature dans le milieu politique du XVIIIe et XIXe siècle devient un sujet absolument fascinant sous la plume de Jonathan Livernois. On s’intéresse ici à la place de la littérature en politique, mais également à la façon dont les politiciens de l’époque ont utilisé la littérature comme arme politique. On se pose dès lors la question : quelle figure vient en premier, l’homme de lettres ou l’homme politique? Ainsi, parlementarisme et littérature s’opposent et se rejoignent dans cet ouvrage riche en citations, permettant d’expliquer clairement le contexte social, politique et littéraire de l’époque. Bien que l’homme politique se soit professionnalisé à partir du XXe siècle, la littérature est demeurée une arme politique, beaucoup plus redoutable que l’on pourrait imaginer avant la lecture de cet essai dont la recherche et le travail d’écriture sont impressionnants.
Prix de la poésie Jean-Noël-Pontbriand 2022
L’auteure Maryse Poirier est la lauréate du Prix de la poésie Jean-Noël-Pontbriand pour son recueil intitulé Les bêtes vivront désormais plus longtemps que nous, publié aux Éditions Hashtag. Mme Poirier a reçu une bourse de 5 000 $ et une plaque honorifique remise par l’Université Laval. Pour une deuxième année consécutive, la Ville de Québec s’est jointe à l’Université Laval et au Bureau des affaires poétiques afin de décerner ce prix qui récompense l’auteur ou l’auteure de la Ville de Québec s’étant le plus démarqué en poésie durant l’année.
Les trois autres finalistes étaient :
- Mme Valérie Forgues pour Radiale (Éditions Le Lézard amoureux);
- Mme Judy Quinn pour Tout est caché (Le Noroît);
- Jean Sioui pour Au couchant de la terre promise (Mémoire d’encrier).
Le jury du concours du Prix de la poésie Jean-Noël-Pontbriand a reçu 15 recueils de poésie. Les ouvrages devaient avoir été publiés entre le 1er janvier et le 31 décembre 2021.
Le jury de sélection
La sélection des œuvres était basée sur leur qualité et leur originalité, tant sur la forme que sur le fond. Le jury du Prix de la poésie Jean-Noël-Pontbriand était présidé par Mme Élizabeth Lord, vice-présidente du conseil d’administration du Bureau des affaires poétiques, et composé de M. Michaël Trahan, écrivain et professeur adjoint de la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Laval, de Mme Isabelle Forest, poète et responsable de la direction artistique et de la programmation de la Maison de la littérature, et de Mme Nora Atalla, poète invitée.
Commentaires du jury
Les bêtes vivront désormais plus longtemps que nous – Maryse Poirier
Les bêtes vivront désormais plus longtemps que nous est un magnifique recueil intimiste, d’une écriture ciselée où se côtoient amour et enfance au cœur des arbres et des bêtes, pour conjurer le sort et la peur. Il présente des images d’une grande beauté, dont plusieurs très fortes. De plus, il appert important de souligner la grande cohérence du projet, la fluidité du texte et la très belle maîtrise de la langue et des émotions. La voix sensible et lumineuse de Maryse Poirier s’inscrit dans une poésie du quotidien, narrative et bien incarnée. À lire!
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Sources :
Mélanie Courteau
Service des communications
Ville de Québec
418 641-6210
[email protected]
Johanne Mongeau
Directrice des communications
Salon international du livre de Québec
418 692-0010
[email protected]
Entrevues :
Thomas Gaudreault
Attaché de presse
Cabinet de la mairie
418 456-2282
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